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Zihan Wang
Afin de célébrer le lancement de la plate-forme France Alumni à Singapour, l’Ambassade de France vous propose de découvrir chaque semaine le portrait d’un étudiant singapourien qui a étudié en France pour qu’il nous parle de son parcours, de sa carrière et de sa relation avec la France. Cette semaine, nous sommes allés à la rencontre de WANG Zihan, Chinoise installée à Singapour depuis 10 ans et co-fondatrice de la plateforme d’apprentissage des langues pour les enfants VivaLing.

Pouvez-vous vous présenter en quelques mots ?

Je m’appelle Zihan, je suis Chinoise mais j’ai fait mes études à l’Université Nationale de Singapour puis un diplôme d’ingénieur à l’Ecole des Mines de Paris. Maintenant je suis la directrice des opérations de VivaLing, une académie de langues en ligne pour les enfants que j’ai cofondée.

Pourquoi avoir choisi de faire vos études en France ?

Pour la plupart des Asiatiques, la France a cette image romantique. J’étais attirée par la culture depuis que j’étais petite : mon père était allé en France et m’avait rapporté des cartes postales. J’étais donc très excitée et motivée pour participer au programme FDDP (French Double Degree Program) de l’Université Nationale de Singapour (NUS) qui me permettrait de partir deux ans et demi en France et de vraiment découvrir le pays, et j’ai eu la chance d’être acceptée.

Quelles différences avez-vous remarquées entre les systèmes universitaires singapouriens et français ?

J’ai adoré étudier aux Mines de Paris. C’est la meilleure grande école en France ! L’atmosphère était unique. Je me souviens notamment de deux semaines de stage géologique dans les Alpes et d’une semaine de ski où nous allions sur les pistes le matin et étudier les mathématiques l’après-midi. C’était très surprenant pour les Asiatiques de découvrir que l’on pouvait enseigner comme ça. J’ai également beaucoup aimé que l’on puisse réaliser autant de stages. Mon premier stage, je l’ai fait dans l’atelier de l’Oréal à Paris, puis je suis parti à la McGill University au Canada pour un stage de biologie. Le très bon réseau de l’école nous a également permis de faire des échanges à Madrid ou bien à Amsterdam, d’aller visiter les usines de Peugeot Citroën ou les institutions européennes à Bruxelles. C’est extrêmement précieux et inoubliable. Une différence notable est qu’aux Mines, les cours changeaient toutes les semaines, alors qu’à Singapour, nous recevions un emploi du temps identique pour tout le semestre ! Nous avions la liberté de choisir nous-mêmes nos matières et nos sujets d’études parmi des possibilités très variées. C’était très enrichissant. Je pense que beaucoup d’opportunités qui m’ont été offertes dans mon parcours viennent de mon passage aux Mines.

Pouvez-vous nous parler de l’influence que votre expérience en France a eue sur votre parcours professionnel et votre vie personnelle ?

Premièrement la langue française a eu une grande influence sur moi. Mon envie de créer VivaLing a été motivée par mon expérience en France et ma découverte de sa culture. Je me souviens de mes premiers échanges linguistiques à Grenoble et Vichy, où je vivais chez des familles françaises. La langue est pour moi la clé de la porte des différentes cultures. Par ailleurs, apprendre des langues vous offre tellement de nouvelles options et de possibilités de vies ! C’est très riche. J’ai également appris le japonais mais le français reste ma langue préférée ! Ecouter RFI dans le MRT le matin fait partie de ma routine quotidienne. Le français et les langues sont donc vraiment une passion pour moi et il était normal que je veuille en faire mon métier.

Ensuite, je pense que les Français m’ont permis de m’ouvrir et d’apprécier la vie. En Chine et à Singapour, le rythme est très rapide, les gens ne s’arrêtent jamais. Moi-même avant, j’étudiais tout le temps, sans même réfléchir pourquoi, j’étais une nerd. La France m’a appris à prendre le temps, et m’a aussi donné confiance en moi. C’est grâce à cela que j’ai pu avoir le courage de créer VivaLing.Grâce à la culture et à la société françaises, j’ai également appris à prendre du recul. On a plus de libertés. Par exemple en Chine, mes parents se mettent beaucoup la pression. En France, c’est plus détendu. 

Professionnellement, la France a eu un impact très concret, puisque mon associé, Bernard Golstein est également un alumni des Mines, que j’ai pu rencontrer lors d’un évènement dédié à cette communauté à Singapour !

Pouvez-vous nous parler de votre expérience d’entrepreneuse et de VivaLing ?

VivaLing a été créé en 2014. Concrètement nous offrons un service d’enseignement des langues en ligne pour les enfants de 3 à 15 ans. Avec mon associé, nous pensons comme je vous l’ai dit que les langues sont un outil formidable dans la vie tant au niveau professionnel que personnel. Par ailleurs, des études ont prouvé qu’il était bien plus facile d’apprendre une langue lorsqu’on était jeune car notre cerveau est plus réceptif et plus agile pour capter certaines sonorités et les mémoriser. Nous avons donc voulu proposer une solution à tous les parents qui souhaitent donner à leurs enfants un formidable atout pour leur avenir en leur apprenant une ou plusieurs langues vivantes.

Pour cela nous pensons qu’il est indispensable que l’enfant crée un lien fort avec cette nouvelle langue pour aimer l’apprendre et progresser. Notre concept est donc de proposer des séances de langue en vidéo conférence, en sessions individuelles ou par tout petit groupe (2-3 enfants), sur un format très personnalisé, et avec des coachs non seulement natifs mais également spécialisés dans l’enseignement pour les enfants. Nous réalisons des entretiens avec les parents pour connaitre les goûts de chacun de nos élèves et ainsi un enfant fan d’Harry Potter pourra apprendre du vocabulaire avec des images de l’univers du sorcier. Toutes les sessions sont enregistrées, afin que les parents puissent suivre l’apprentissage de l’enfant et que celui-ci puisse retravailler ensuite tout seul. Les enfants aiment beaucoup faire des jeux en ligne avec l’aide et l’encouragement de leur coach, notamment pour voir s’ils arriveront à répondre aux questions plus rapidement que l’ordinateur !

Nous souhaitons proposer un enseignement d’excellence tout en profitant des atouts des nouvelles technologies, qui permettent d’offrir une grande flexibilité, un fort niveau de personnalisation et des outils d’apprentissage ludiques et stimulants.
Nous bénéficions aujourd’hui d’une très bonne réputation, avec un taux de satisfaction de 96% de nos clients. 90% de nos élèves apprennent le mandarin et l’anglais mais nous proposons aussi le français, l’espagnol, le néerlandais … Actuellement, nous avons des élèves dans 18 pays et nous sommes très fiers de pouvoir aider tous nos élèves à devenir des citoyens du monde !

Enfin, pouvez-vous nous parler de votre engagement au sein de la communauté alumni et de vos attentes envers la future plate-forme ?

Je fais partie des fondateurs de l’association des alumni du programme FDDP et la préside désormais. Nos membres ont des parcours exceptionnels et s’en sortent très bien donc nous pensons qu’il est important de créer du réseau. Nous aidons aussi les jeunes qui partent en France à s’installer, s’organiser ; et nous les accompagnons également après leur retour pour leur poursuite d’études. J’espère que la future plate-forme France Alumni sera un succès et contribuera à créer du lien entre les francophiles et les Français de Singapour !