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Direction générale du FMI
 

Le bilan de Christine Lagarde

 

L’ancienne ministre française de l’Économie a été reconduite à la tête du FMI en février. Bilan d’un premier mandat mouvementé.

Une reconduction sans surprise

Christine Lagarde, la directrice générale du Fonds monétaire international (FMI), a été reconduite dans ses fonctions le 19 février 2016. Une désignation sans surprise : forte d’un bilan de qualité, elle était la seule candidate à sa succession. Les réformes mises en œuvre durant son premier mandat, de 2011 à 2016, de même que ses prises de position sur l’austérité budgétaire, ont permis de renforcer la crédibilité jusqu’ici écornée du FMI sur la scène internationale.

 

Une meilleure représentation des pays émergents

La mesure la plus emblématique de ce premier mandat a été la réforme de la gouvernance du FMI, bien que celle-ci ait été décidée en 2010, lors du sommet du G20 à Séoul. Cette réforme a en effet redistribué les cartes du pouvoir au sein du Fonds monétaire international : elle a permis de revoir à la hausse les quotes-parts allouées aux pays émergents, en particulier à la Chine, et par là même de leur donner plus de poids dans les décisions de l’institution. Une petite révolution par laquelle le FMI a cherché à répondre à la concurrence de la Banque asiatique d’investissement pour les infrastructures et de la Nouvelle banque de développement, toutes deux créées en 2014.

 

Une position nuancée sur la rigueur budgétaire

Durant son premier mandat, la directrice générale du FMI s’est également fait remarquer par ses prises de position contre les excès de l’austérité budgétaire. Des mises en garde qui ont permis de donner un visage plus humain à son institution. Lors de ses nombreuses visites en Afrique, Christine Lagarde a ainsi reconnu les effets néfastes provoqués par les plans d’ajustement budgétaire mis en œuvre dans les années 1990. Côté européen, elle a joué un rôle d’arbitre dans le contexte de la crise grecque, plaidant à la fois pour une restructuration de la dette du pays, considéré comme insolvable, et pour une réforme structurelle de son économie.

Des préoccupations économiques élargies

Inégalités sociales, parité hommes-femmes, réchauffement climatique… depuis 2011, de nouveaux enjeux ont enfin fait leur apparition parmi les préoccupations de l’institution. Une ouverture que Christine Lagarde, la première femme à diriger le Fonds monétaire international depuis sa fondation en 1944, justifie en termes économiques : « Nous sommes arrivés à la conclusion que les inégalités fortes constituaient tout d’abord un frein à la croissance, à une croissance durable, forte et équilibrée que chacun appelle de ses vœux, expliquait-elle en octobre 2015. Si nous sommes logiques, nous ne pouvons pas admettre que ces fortes inégalités perdurent ».