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50 chefs-d’œuvre du Louvre en Iran

Jusqu’au 8 juin, le Musée national d’Iran accueille l’exposition « Le musée du Louvre à Téhéran ». C’est la première fois qu’un grand musée occidental présente au public iranien une collection de chefs-d’œuvre aussi importante. Pour l’occasion, 53 pièces majeures de la collection du musée du Louvre ont fait le voyage de Paris à Téhéran.

  

 

Le Louvre s’exporte à Téhéran

Ces œuvres d’art ont été sélectionnées avec le plus grand soin. Parmi elles, un sphinx égyptien de 2 400 ans, un buste de l’empereur romain Marc Aurèle, un portrait ottoman du Sultan Mustafa II ou encore un dessin de Rembrandt. Judith Hénon, une des commissaires de l’exposition, revient sur la démarche du Louvre : « L’idée était d’amener en quelque sorte le Louvre aux Iraniens, on a donc essayé de faire un choix représentatif de l’ensemble du musée ». La sélection des 53 œuvres s’est faite en coopération entre les équipes du Louvre et les autorités culturelles iraniennes. Seule contrainte de la censure iranienne, pas de nus ni de scènes d’amour. L’exposition remporte un franc succès depuis son inauguration le 5 mars. Alors que le musée reçoit habituellement 700 visiteurs par jour, il en accueille en ce moment 2 000. 

Un projet historique

Cette exposition est le fruit de la politique d’action internationale menée par le Louvre pour contribuer au rayonnement culturel de la France. Depuis sa fondation, le musée travaille en lien avec les pays dont sont issues ses collections. Aujourd’hui, cette action doit également tenir compte des priorités diplomatiques de la France. En 2015, Yannick Lintz, directrice du département des arts de l’Islam au musée du Louvre, obtient un visa pour l’Iran. Pas moins de trente allers-retours entre Paris et Téhéran ont été nécessaires pour mettre sur pied cette exposition historique. L’accord de coopération a finalement été signé entre le Louvre et l’organisation iranienne chargée des musées et du patrimoine en janvier 2016, lors de la visite officielle en France du président iranien Hassan Rohani.

La culture comme passerelle politique

Portrait du Sultan Mustafa II. Empire Ottoman, 18e siecle © Musee du Louvre, dist. RMN - Grand PalaisL’événement traduit la volonté de la France de renforcer les liens historiques qui l’unissent à l’Iran. Les relations culturelles entre les deux pays avaient été rompues en 2008 ; le prêt des œuvres d’art à Téhéran formalise la reprise de la coopération. Le directeur du Musée national d’Iran se réjouit : « À ceux qui veulent nous maintenir isolés, nous prouvons aujourd’hui que c’est impossible. L’Iran montre qu’il travaille maintenant avec le monde entier ». Lors de l’inauguration de l’exposition, Jean-Yves Le Drian, ministre français des Affaires étrangères, a lui aussi salué cette collaboration : « Je constate la force du dialogue culturel qui rassemble la France et l’Iran et j’y crois beaucoup. Dans l’océan parfois tumultueux des relations internationales, la diplomatie culturelle est un phare que nous devons ensemble entretenir ».

Si le public iranien peut découvrir l’exposition « Le musée du Louvre à Téhéran » au Musée national d’Iran, n’hésitez pas à aller admirer l’art iranien. Une grande exposition au Louvre-Lens rend hommage à la dynastie Qajar qui régna en Iran de 1796 à 1926. Jusqu’au 23 juillet, l’exposition « L’empire des roses » nous fait découvrir les chefs-d’œuvre persans du xixe siècle.