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Concours d’innovation de l’État : plus de 20% des lauréats du concours i-PhD sont des alumni

30 octobre 2025 Affaires
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Les lauréats qui incarnent l’innovation française ont été récompensés au cours de la cérémonie, qui s’est déroulée le 14 octobre, des Concours d’innovation de l’État créés pour faciliter les transitions écologique, énergétique et industrielle. Cette cérémonie a récompensé pas moins de 147 lauréats qui se répartissent selon trois volets complémentaires : i-PhD, i-Lab, i-Nov. Le volet i-PhD, qui concerne les jeunes chercheurs, compte plus de 20% de lauréats d’origine étrangère ayant accompli une partie de leurs études en France.

Inscrits dans le plan France 2030, les trois Concours d’innovation de l’Etat ont pour objectif de « se projeter, inventer demain, préparer l’avenir des générations futures ». Autant d’actions qui, selon le ministère chargé de la recherche, « font désormais partie de l’ADN de la France ». Avec France 2030, l’État se prépare à « relever les défis de notre siècle : décarboner notre industrie, renforcer la souveraineté nationale, transformer notre économie dans différents domaines stratégiques » et, à ce titre, les Concours d’innovation constituent un véritable tremplin pour les innovateurs. Ils soutiennent les chercheurs, mais aussi les startups et les entreprises, à différents stades de leur développement et de leur croissance, en leur offrant un accompagnement financier et une reconnaissance nationale.

Trois niveaux, trois concours, quatre thématiques

L’édition 2024/2025 de ces concours, financés par l’État à hauteur de 74 millions d’euros, ont récompensé en tout 147 lauréats qui incarnent « la vitalité de l’innovation française au service des grandes transitions écologique, énergétique et industrielle ».

Les mobilités, les énergies, la santé, l’agroalimentaire, le numérique, les métaux critiques, les villes durables, constituent les principaux axes de recherche et de développement illustrés par les projets des lauréats, qu’ils soient chercheurs ou jeunes entrepreneurs. Le dispositif des Concours de l’Etat se déploie ainsi à trois niveaux, avant, pendant et après le projet.

A noter que, cette année, les lauréats sont classés en quatre thématiques : « mieux vivre », « mieux produire », « mieux se soigner » et « mieux maitriser les technologies numériques ».

Des alumni distingués dans le volet i-PhD

Lancé en 2019, le volet i-PhD s’adresse d’abord aux jeunes chercheurs. Il a pour objectif de valoriser leurs travaux pour créer des « startups en rupture technologique, en lien avec les structures de transfert de technologie, les incubateurs de la recherche publique et les laboratoires de recherche publique ».

Cette année, 40 projets du volet i-PhD ont été récompensés, dont 10 Grands Prix. Outre la visibilité offerte par les Concours d’innovation, chaque lauréat bénéficiera d’un programme d’accompagnement lui permettant d’accélérer son projet : coaching individuel et collectif, participation à des tables rondes thématiques, rencontres avec d’autres lauréats des concours innovation…

Parmi ces 40 projets, certains sont portés par des alumni, de jeunes chercheurs ayant accompli tout ou partie de leurs études en France. Dans ce programme, selon le ministère, ce sont 22,5% de candidats qui sont d’origine étrangère.

 

C’est le cas par exemple :

  • du projet Alfred Audio, porté par Said Alvaraido-Marin, un jeune chercheur d’origine vénézuélienne, docteur en philosophie de Sorbonne Université et post-doctorant à l’Inria qui a co-créé une startup offrant des solutions techniques pour l'industrie audio professionnelle et notamment un système de transmission audio sans fil ;
  • du projet Amylion, porté par Maria Cocina Fernández de Cordoba, d’origine espagnole, docteure en Sciences des matériaux de l’Université de Haute-Alsace et post-doctorante au CNRS, qui présente un projet pour développer « des membranes biosourcées sans PFAS, à base de protéines de lactosérum, pour l’humidification et la déshumidification des gaz » ;
  • du projet Biosap, présenté par Aldo Brojas, également d’origine espagnole, docteur en philosophie (spécialité botanique) de l’Université Clermont Auvergne et chercheur au centre Clermont Auvergne Innovation qui a centré ses travaux sur le renforcement  de « la résistance des plantes aux contraintes environnementales » ;
  • du projet DHC Twin, développé par Shri Balaji Padmannabhan, d’origine indienne, docteur en mathématique de l’IMT Atlantique, qui travaille actuellement sur un « jumeau numérique en temps réel pour les réseaux urbains de chaleur et de froid ». Conçu pour les acteurs de la transition énergétique, il permet de réduire les pertes d’énergie, les coûts opérationnels et l’empreinte carbone ;
  • du projet Mendelgate, proposé par Aleksei Makogon, chercheur d’origine russe, docteur en philosophie de l’Université Paris Cité, qui présente le projet de recherche Mendelgate, une « plateforme d’IA vision-langage pour l’analyse de la corrosion et de la dégradation des matériaux » ;
  • du projet Planifia, porté par Samer Alsamadi, d’origine libanaise, docteur en génie industriel de l’IMT Mines d’Albi, ingénieur proposant de planifier les ressources humaines dans le secteur des centres d’appel en développant « un outil d’aide à la décision basé sur l’intelligence artificielle » ;
  • du projet Smartstep, développé par Naima Al Abiad, également d’origine libanaise, docteure en ingénierie médicale de l’Université Claude Bernard - Lyon 1 et de l’Université Gustave Eiffel, qui propose un projet de création d'entreprise basé sur ses travaux de thèse, permettant de « transformer un smartphone en dispositif médical pour évaluer le risque de chute dans des conditions réelles » ;
  • du projet Thermaso, porté par Ali Saad, d’origine libanaise lui aussi docteur en chimie des matériaux de l’Université Paris Saclay, qui développe pour le CEA « des matériaux hybrides pour la gestion thermique passive des batteries lithium-ion » dans le but d’améliorer la sécurité, la fiabilité et la durée de vie des batteries.

Deux autres volets pour accompagner créateurs d’entreprises et entrepreneurs

Complétant i-PhD, deux autres volets finalisent le dispositif, allant de la phase de laboratoire à celle de la création d’entreprises puis de la croissance de celles-ci :

  • le volet i-Lab, soutenant la création d’entreprises technologiques innovantes, qui a récompensé cette année 62 lauréats, dont neuf Grands Prix et 14 coups de cœur, sélectionnés parmi 473 candidatures, représentant un soutien total de 23 millions d’euros ;
  • le volet i-Nov, participant au développement de startups et PME, avec 45 lauréats distingués pour leurs projets à fort potentiel, offrant un soutien à hauteur de plus de 51 millions d’euros.

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