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La France championne d'Europe pour les investissements étrangers

09 juin 2022 Affaires
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Le cabinet EY publie son nouveau baromètre de l’attractivité qui confirme, pour la 3e année consécutive, que la France est au premier rang des destinations des investissements étrangers en Europe, devant le Royaume-Uni et l’Allemagne.

Le cabinet EY, l’un des leaders mondiaux de l’audit et du conseil, publie chaque année un baromètre qui s’inscrit dans un "programme Attractivité" créé pour dresser "les perspectives résultant de l'analyse de la croissance sous l'angle des Investissements Directs Etrangers (IDE) dans les pays et régions du monde". Cette étude annuelle s’appuie sur deux sources essentielles : un recensement des projets d’investissements étrangers et des implantations internationales en France et en Europe et deux enquêtes successives (avant et après le début de la guerre en Ukraine), auprès de 700 dirigeants d’entreprises à capitaux étrangers implantées en France et en Europe.

 

Un cadre européen porteur

 

"La France, pays le plus attractif en Europe", selon EY. Avec 1222 implantations ou extensions annoncées en 2021, la France conserve la 1ère place du classement européen et progresse fortement (+24 % par rapport à 2020). Pour EY, trois raisons peuvent expliquer ce rebond :

  • l’impact de la crise sanitaire qui, en France, "avait été plus marqué qu’ailleurs en Europe" ;

  • les nombreuses réformes (fiscalité, marché du travail, simplification) prises ces dernières années qui "continuent de produire leurs effets" ;

  • un "mouvement de rattrapage" après les mauvaises performances enregistrées lors de la période 2005-2015.

Cette hausse intervient dans un contexte général qui voit les investisseurs étrangers faire leur retour en Europe. L’Europe a en effet accueilli 5 877 implantations et extensions d’investisseurs étrangers dans 44 pays, un nombre en augmentation de 5 % entre 2020 et 2021. Malgré cette progression, « l’Europe ne retrouve pas encore le niveau d’avant la crise sanitaire » (moins 12 % par rapport au niveau record de 2017).

 

 

 

 

Un écart avec les autres leaders européens

 

Si l’Europe est un cadre porteur, comme le souligne EY, la France y creuse "l’écart avec ses concurrents historiques". Le podium de tête du baromètre de l’attractivité reste certes le même, mais les deux autres leaders, avec des résultats plus faibles,  "marquent le pas" :

  • le Royaume-Uni d’abord, où le nombre de projets n’a augmenté que de 2 % (993 en tout), car selon EY, "l’attractivité britannique souffre du Brexit" avec "des inquiétudes persistantes concernant les restrictions commerciales et la pénurie de main d’œuvre" ;

  • l’Allemagne ensuite qui constate une diminution de 10 % en 2021 des projets d’implantation (841 en tout), montrant "la difficulté pour les investisseurs étrangers de pénétrer les chaînes industrielles dans l’automobile, la chimie ou la pharmacie".

 

Des perspectives prometteuses malgré le contexte

 

Selon l’une des enquêtes d’EY auprès des dirigeants d’entreprises, celle qui a été réalisée avant le déclenchement de la guerre en Ukraine, "la volonté d’investir en France est forte". Selon cette enquête, 56 % des investisseurs auraient l'intention d'établir ou d'étendre leurs opérations en France, "une augmentation significative par rapport aux 44 % de 2021 et 16 % de 2020". Mais une deuxième enquête montre que la guerre en Ukraine a constitué un nouveau choc, après celui de la pandémie, menaçant la reprise des investissements étrangers en Europe.

Pourtant, avec un mouvement de relocalisation qui se confirme, notamment des entreprises étrangères vers la France compte tenu de l’incertitude à l’est de l’Europe, les perspectives sont encourageantes : 63 % des dirigeants estiment que la France et l’Europe vont améliorer leur attractivité d’ici trois ans.

 

Des secteurs plus en pointe que d’autres

 

C’est surtout dans la catégorie des projets industriels et logistiques (respectivement +18 % et +37 % par rapport à 2019) que la France se montre la plus attractive. En revanche, selon EY, les entreprises de services du numérique et les grandes plateformes tertiaires de services aux entreprises semblent avoir décroché "sous l'effet du travail à distance et de la digitalisation des processus de back-office".

De la même façon, les investissements dans les centres de décision et la Recherche et Développement retrouvent de la vigueur, même si la concurrence reste rude avec la plupart des pays d’Europe du Nord. Enfin, note EY, les secteurs qui avaient été le plus impactés par la crise sanitaire, comme l’automobile, l’aéronautique, la chimie, la plasturgie et la construction, retrouvent un niveau d’investissement proche de 2019.

 

Une progression dans toutes les régions

 

Pas de grand bouleversement pour l’implantation géographique. Comme les années précédentes, quatre régions françaises restent en tête pour l’investissement étranger : l’Ile-de-France, l’Auvergne Rhône-Alpes, le Grand Est et les Hauts-de-France. Mais, souligne cependant EY, "on observe de très fortes progressions dans toutes les autres régions", notamment en Occitanie. Ainsi, en 2021, près d’un projet industriel sur deux a été localisé dans un territoire de moins de 50 000 habitants.

De même, sur le plan de l’image des métropoles françaises, c’est Bordeaux qui conserve la première place, devant Strasbourg, Marseille et Montpellier tandis que Lyon "continue de perdre du terrain".

Quant à Paris, 28 % des dirigeants étrangers la classent comme une métropole attractive (contre 18 % en 2021), une progression forte qui laisse cependant la première place à Londres, malgré une certaine désaffection : en 2022, 34 % des dirigeants classent Londres comme métropole la plus attractive contre 43 % en 2021.

 

Pour en savoir plus : 

 

Crédit photo : © scaliger.adobe-stock.com




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