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Portrait : Bianca Amaro

05 novembre 2021 Affaires
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Bianca Amaro : combattante de la science ouverte /avocate pour la science ouverte

Le Brésil, pays pionnier en Amérique latine dans le domaine de la science ouverte, peut compter sur plusieurs personnalités marquantes qui œuvrent depuis plus d’une vingtaine d’années à propager « la philosophie et la pratique de la science ouverte », à l’exemple d’Abel Packer, le fondateur et actuel directeur de la plateforme de publications scientifiques SCIELO, Claudia Medeiros, qui a coordonné le programme eScience et Data Science au sein de la FAPESP, ou encore Bianca Amaro.

Bianca Amaro est docteure en linguistique appliquée, elle est également diplômée en bibliothéconomie. Depuis plus de trente ans, elle travaille au sein de l’Institut brésilien d’Information en science et technologie (IBICT), organisme public fédéral dont la mission est de promouvoir les compétences, le développement de ressources et d’infrastructures d’information en science et technologie afin de favoriser la production et la visibilité des connaissances scientifiques et technologiques. A la fin des années 90, des collègues, de retour d’Europe, lui parlent de science ouverte. Aussitôt, elle en perçoit l’importance et l’intérêt non seulement pour le Brésil mais, plus largement, pour l’Amérique latine. Aussitôt, elle en devient l’avocate et comme elle le dit tente « d’évangéliser » partout où elle intervient. Quels avantages offrent alors la science ouverte à la science brésilienne ? 1) Faciliter l’accès à la production scientifique produite au Brésil et en-dehors du Brésil et 2) Rendre visible la production scientifique brésilienne en dehors du Brésil. Des enjeux donc de grande importance pour un pays qui cherchait à s’imposer dans le cénacle des grands pays producteurs de connaissance.

L’IBICT devient un opérateur promoteur de science ouverte avec Bianca Amaro à la manœuvre. En 2002, sous l’impulsion de l’IBICT, la Bibliothèque digitale brésilienne des thèses et dissertations (BDTD) est créée. Cette bibliothèque intègre les plateformes des institutions d’enseignement supérieur et de recherche qui hébergent les mémoires de master et de doctorat et les dissertations de licence soutenus par les étudiants de ces institutions. Dans les années qui suivent, l’IBICT fait de la science ouverte une de ses missions en promouvant et en appuyant la création, par les universités et les organismes de recherche, de plateformes de dépôt des productions scientifiques en ligne. L’IBICT propose des formations pour les personnes en charge de ces plateformes et déploie tout un savoir-faire dans la création d’infrastructures numériques. Dans un effort d’agrégation de toutes ces publications brésiliennes en open access, l’IBICT a mis en fonctionnement un portail unique de recherche intitulé OASISBR.

Autre front d’action de Bianca Amaro, le réseau La Referencia, qui est un réseau latino-américain de plateformes de dépôts de productions scientifiques en ligne et dont elle est la Présidente. Enfin, pour Bianca Amaro, il est d’autres défis qui sont soulevés par la science ouverte et qui nécessitent de mettre en œuvre au Brésil, et plus largement en Amérique latine, de nouveaux chantiers de réflexion et d’action. Parmi eux, il y a celui qui porte sur les modes d’évaluation des chercheurs et celui qui a trait à la création de plateformes de données ouvertes.

Bianca Amaro participera au colloque international sur la science ouverte qui aura lieu les 06 et 07 décembre à Buenos Aires et qui est organisé par les Ambassades de France en Argentine et au Brésil, par le Centre Franco-argentin de hautes études de l’Université de Buenos Aires et le CNRS.




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