L'accord signé par les 195 États participant à la COP21 est une première dans la lutte contre le réchauffement climatique.

La COP21, pour préparer l'après-Kyoto

Du 30 novembre au 12 décembre 2015, les délégations de 195 pays étaient réunies au Bourget, dans la banlieue de Paris, pour la 21e Conférence des parties à la Convention-cadre des Nations unies sur les changements climatiques, plus connue sous le nom de COP21.

Le but premier du sommet était de définir de nouveaux objectifs de réduction des émissions mondiales de gaz à effet de serre. Le protocole de Kyoto expirera en effet en 2020. Entré en vigueur en 2005, ce dernier n'est plus aujourd'hui qu'une coquille vide. Il ne contraint ni les États-Unis (qui ne l'ont pas ratifié) ni la Chine (qui ne s'est engagée sur aucun objectif chiffré), pourtant responsables à eux deux de 42 % des émissions mondiales de CO2.

Un accord « universel et contraignant »

L'objectif de la COP21 était de parvenir à un accord engageant tous les pays de la planète sur des points précis sous peine de sanctions : il devait donc être à la fois « universel » et « contraignant ». Ce ne fut pas chose aisée. Les négociations ont manqué de capoter dans la nuit du mercredi 9 décembre. Mais le 12 décembre, avec un jour de retard sur le calendrier initial, un texte a finalement été adopté.

À l'issue de trois jours (et autant de nuits) d'intenses tractations, les 195 États réunis au Bourget sont parvenus à l'accord « universel et contraignant » tant recherché, en vue de contenir le réchauffement climatique sous la barre des 2 °C par rapport à l'ère pré-industrielle. C'est la première fois que l'ensemble des pays du monde parviennent à s'entendre sur la question environnementale.

Un succès pour la diplomatie française

La présidence française de la COP21, emmenée par le ministre des Affaires étrangères Laurent Fabius et sa négociatrice en chef Laurence Tubiana, a été largement créditée de ce succès. M. Fabius s'était, ces derniers mois, fortement investi dans la préparation des négociations.

Même si tous admettent que le plus dur reste à faire, dirigeants et négociateurs ne cachent pas leur satisfaction face à ce compromis historique. À l'image du président américain Barack Obama, déclarant que si « le problème n'est pas résolu grâce à l'accord de Paris, […] ce dernier établit le cadre durable dont le monde a besoin ».