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FIAC 2015

À Paris, le marché de l’art reprend des couleurs

 

La 41e édition de la FIAC s’est clôturée le 25 octobre dernier sur un bilan particulièrement positif. Sous la direction de Jennifer Flay, la foire parisienne se hisse au niveau des plus importantes manifestations de l’art contemporain.

 

Un bilan favorable pour l’édition 2015

Entre le 22 et le 25 octobre, le marché de l’art contemporain avait pour épicentre la capitale française. Artistes, galeristes, collectionneurs ou simples flâneurs s’étaient donné rendez-vous sous la verrière du Grand Palais pour l’une des plus grandes manifestations mondiales de l’art contemporain : la FIAC.

Pour sa 41e édition, la Foire internationale d’art contemporain de Paris a accueilli 163 galeristes venus de 23 pays. Parmi les œuvres les plus médiatisées : l’hommage aux victimes des attentats de janvier, présenté par la galerie Hauser & Wirth, dont l’une des pièces phares s’est vendue à 200 000 euros dès l’ouverture. Les galeries londonienne et new-yorkaise White Cube et Michael Werner Gallery se sont également illustrées avec des ventes record dépassant chacune le million d’euros dès le premier jour de la foire. Quant au statut d’artiste le plus cité, il échoit cette année à l’Allemand Georg Baselitz, dont les travaux étaient présentés par trois galeries importantes.

Au final, il s’agit d’une année particulièrement faste pour la FIAC, aussi bien du point de vue des ventes que de la fréquentation avec plus de 70 000 visiteurs. La manifestation parisienne s’affirme comme l’un des rendez-vous incontournables de l’art contemporain aux côtés des foires de New York, Londres, Bâle, Madrid et Chicago.

Jennifer Flay, une directrice aux aguets

La FIAC revient de loin. À la fin des années 1990, elle se voyait reprocher un excès de conformisme. La faute sans doute à la crise traversée à l’époque par le marché de l’art, qui décourageait toute tentative de prise de risque. Le lancement de la Frieze à Londres avait fait l’effet d’un électrochoc : novatrice et audacieuse, la manifestation, qui se déroule elle aussi au mois d’octobre, avait menacé de porter un coup fatal à la foire parisienne. Reed Expositions, la société organisatrice de la FIAC, avait pris le taureau par les cornes en nommant Jennifer Flay directrice artistique de l’événement.

Arrivée en France en 1980 pour étudier l’histoire de l’art, la Néo-zélandaise est aujourd’hui perçue comme celle qui a « ressuscité » la foire parisienne et qui a su l’internationaliser. Elle a été accompagnée dans cette mission jusqu’en 2010 par Martin Bethenod, nommé en même temps qu’elle commissaire général de la manifestation.

Dès 2004, les deux codirecteurs ont doté la FIAC d’une nouvelle section, Futur Quake, consacrée à la scène émergente et aux nouveaux galeristes. La même année, ils ont eu l’idée géniale de faire une place à l’univers du design à côté des productions artistiques : en cela, ils ont été des précurseurs, imités depuis un peu partout dans le monde.

 

Des innovations chaque année

Les travaux de rafraîchissement se sont poursuivis en 2014 : avec la section dite OFF(ICIELLE) à la Cité de la Mode et du Design, la FIAC s’ouvre à des œuvres plus engagées. Avec le parcours « Hors les murs », une exposition à ciel ouvert dans les grands jardins de la capitale, Jennifer Flay cherche aussi à ouvrir la FIAC à de nouveaux publics et à ancrer pleinement l’événement dans la vie de la capitale.

Ce sens de la communication avait fait mouche l’an passé : la grande sculpture verte de l’artiste Paul McCarthy exposée Place Vendôme avait à elle seule réintroduit la notion de provocation au sein de la foire parisienne. Au bout de quelques jours, son créateur avait fini par renoncer à l’exposer. Cette année, les Parisiens et les visiteurs de passage auront un peu plus de temps pour apprécier les œuvres « hors les murs » de la FIAC : elles sont visibles dans toute la capitale jusqu’à la fin du mois de novembre.

 

Photo : Jardin des Tuileries, œuvre de Vivien Roubaud pour la FIAC « Hors les murs » / ©Mag Boiss