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Nouvelle-Calédonie
CAMPUS FRANCE
Sophie la girafe à la conquête du monde

Sophie ou le culte de la girafe

 

 

Si la Chine domine l’univers du jouet, une petite Française tire son épingle du jeu : Sophie la girafe. Elle a passé la cinquantaine mais demeure le jouet pour bébé le plus vendu en France. Elle étend désormais son long cou au-delà des frontières.

 

L’amie des carnivores en devenir

18 centimètres de corps en latex, une tête sympa et un petit sifflement caractéristique lorsqu’on la presse… Sophie la girafe a dormi dans tous les berceaux de France. En 2010, 816 000 exemplaires en étaient commercialisés pour 828 000 naissances recensées !

La girafe n’a bénéficié d’aucune campagne de publicité, joué dans aucun dessin animé. Mais son succès prouve l’efficacité du bouche-à-oreille. Elle a construit sa renommée dans les maternités il y a plus de 50 ans. Ses premiers consommateurs sont maintenant grands-parents ; elle n’a pas pris une ride.

Il faut dire que la petite Sophie ne manque pas d’atouts. Ses caractéristiques constituent un véritable kit de développement de l’enfant en bas âge : elle fait travailler le toucher par sa morphologie complexe, l’ouïe par son sifflement, la vue par sa parure tachetée… Surtout, Sophie la girafe est la compagne indispensable des bébés durant les premières poussées dentaires.

 

Fleuron du « Made in France »

Née le 25 mai 1961 – jour de la sainte Sophie – dans les ateliers Delacoste à Asnières-sur-Oise, Sophie est restée la même. Seules ses pattes ne sont pas d’origine : en 1981, pour répondre aux normes de sécurité, elles ont été légèrement recourbées.

Cette continuité est inscrite dans le modèle de développement de la société Vulli dont elle est l’emblème. Les méthodes de fabrication sont toujours artisanales : 14 opérations manuelles sont nécessaires à la confection du jouet, qui arbore avec fierté l’étiquette « Made in France ». Basée depuis ses débuts en Haute-Savoie, l’entreprise compte aujourd’hui 80 salariés et un chiffre d’affaires de 25 millions d’euros.

 

Sophie part en vadrouille

Forte de ce succès tranquille, la société Vulli a mis du temps à propulser Sophie la girafe hors des frontières françaises. En 2006, l’arrivée d’un nouvel actionnaire et d’un nouveau président marque une montée en puissance du développement de la PME.

Dans son approche marketing, le fabricant s’inspire de la méthode déjà éprouvée du bouche-à-oreille. Il recrute des couples biculturels chargés de promouvoir la marque dans leurs pays. À l’ère des réseaux sociaux et des mamans bloggeuses, le jouet rencontre vite son public. Aujourd’hui, 64 % du chiffre d’affaires de la société est réalisé à l’international, principalement aux États-Unis : Sophie la Girafe y a été élue « produit de l’année 2012 ». Vulli développe plus de 200 références, qui vont de l’accessoire de décoration à la poussette. En 2014, Sophie a même accueilli un petit cousin : Al’Thir. Ce dromadaire, qui présente les mêmes caractéristiques que la girafe, laisse espérer une nouvelle success story… au Moyen-Orient.