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La France soutient le cinéma mondial

Cannes, vitrine de la coproduction française

 

Du 11 au 22 mai 2016, Cannes a déroulé son tapis rouge pour la 69e année consécutive. Considéré comme l’événement du septième art le plus prestigieux au monde, le Festival de Cannes est une vitrine du cinéma mondial, mais aussi des coproductions françaises.

 

À Cannes, la France ne fait pas dans la figuration

Cette année, plus de quatre-vingt longs-métrages ont été projetés lors du Festival de Cannes, dont vingt et un en compétition pour la Palme d’or. Parmi les quatorze pays représentés pour la sélection officielle, la France est sortie du lot avec pas moins de quatre films projetés : « Mal de pierres » de Nicole Garcia, « Ma loute » de Bruno Dumont, « Personnal shopper » d’Olivier Assayas et « Rester vertical » d’Alain Guiraudie. Mais ce que les festivaliers ne savaient peut-être pas, c’est que la présence française se profilait aussi hors champ.

Promoteur de la diversité culturelle et pilier décisif de l’économie cinématographique mondiale, le Centre national du cinéma (CNC) français a participé au financement de douze films présentés lors du festival. Parmi eux, « Sieranevada » du Roumain Cristi Puiu, « Elle » du Néerlandais Paul Verhoeven et « Juste la fin du monde » du Canadien Xavier Dolan, tous trois en sélection officielle. Mais aussi « Clash » de l’Égyptien Mohamed Diab, projeté dans le cadre de la section Un certain regard, ou encore « Poesía sin fin » du Chilien Alejandro Jodorowsky, présenté lors de la Quinzaine des réalisateurs.

 

Soutiens français pour réalisateurs étrangers

Le système français de financement du cinéma est envié partout dans le monde. Il est né en 1946 avec la création du CNC, établissement public placé aujourd’hui sous l’autorité du ministère de la Culture. La portée politique du CNC était évidente en ces années d’après-guerre : il s’agissait alors de soutenir la création cinématographique française face à « l’American way of life » proposé dans les créations hollywoodiennes.

La première aide a été créée en 1948, destinée aux producteurs et aux exploitants de salles. De nombreux autres soutiens ont suivi : une « prime à la qualité » pour les courts-métrages, une « avance sur recettes » pour les longs, des aides au développement, à la production, à la coproduction, à la diffusion… Plus récemment, le CNC s’est engagé dans des politiques multilatérales pour favoriser les productions internationales. Parmi elles figure l’Aide aux cinémas du monde, mise en place pour soutenir la production cinématographique dans les pays en développement.

À la différence d’autres organismes de financement public, le CNC n’est pas alimenté par l’impôt mais par les différentes taxes appliquées au secteur de l’audiovisuel. Celles-ci génèrent près de 700 millions d’euros par an.

 

Le premier système de coproduction au monde

À travers sa présence dans l’industrie mondiale du cinéma, la France porte un message fort en faveur de la variété de l’offre artistique. Aujourd’hui, 40 % des films soutenus par le CNC, représentant en moyenne cinquante réalisations par an, sont des coproductions menées avec d’autres pays. La France dispose ainsi du système de coproduction le plus important au monde.

La Belgique, l’Allemagne et l’Italie sont des partenaires privilégiés de la France, mais le dispositif ne connaît pas de frontières. En 2015, il a par exemple permis à « Lamb » de Yared Zeleke d’être le premier film éthiopien présenté au Festival de Cannes.

 

Bandeau : © Association Française du Festival International du Film