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La voix métissée de Yaël Naïm

La chanteuse franco-israélienne Yaël Naïa sorti son dernier album « Older » en mars 2015.

Naviguant entre l’anglais et l’hébreu, la chanteuse Yaël Naïm tisse de subtiles lignes mélodieuses d’une langue à l’autre. Dans son nouvel album « Older », elle s’interroge avec sincérité sur les renoncements et les deuils de l’âge adulte.
 

La musique au corps

Juive d'origine tunisienne, Yaël Naïm est née à Paris en 1978. Mais c'est en Israël qu'elle grandit, dans le village de Ramat Hacharon. Elle y découvre ses racines, les chants traditionnels et fait ses gammes dans le classique en apprenant le piano. Avec les vinyles de son père, elle se nourrit de jazz, blues et folk. À 18 ans, elle compose ses propres textes et fonde le groupe The Anti Collision.

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Entre passions et compromis

Yaël Naïa 21 ans quand elle s'installe en France. Repérée par le label EMI, elle sort en 2001 son premier album « In a Man's Womb ». Échec : pour l’artiste israélienne, l’heure de la

gloire n’a pas encore sonné. S’ouvre une période où la chanteuse se cherche.

Même si elle n’adhère que (très) partiellement à l’univers artistique des comédies musicales grand public qui rencontrent alors un large succès en France, l’envie impérieus

e de persévérer dans ce métier l’amène à participer à deux d’entre elles : « Les Dix Commandements », mis en musique par Pascal Obispo en 2004, lui donne un début de notoriété.

 

« New Soul » et nouvelle vie

Un peu par hasard, elle rencontre le musicien David Donatien. Ils deviennent inséparables, sur scène comme dans la vie. Ensemble ils composent le titre « New Soul », qui en 2007 fait un carton : la voix légère de Yaël Naïm, la mélodie entêtante de son piano font danser la planète. Et finissent même, consécration ultime, par accompagner une publicité d’Apple.
Le succès peut être lourd à porter. Polyglotte, évoluant à la croisée de plusieurs cultures, la chanteuse est en passe de devenir une icône de cette mondialisation cool et branchée qu’incarne la marque à la petite pomme. Le danger ? Chercher à reproduire une recette qui marche, au risque de se perdre.

Mais Yaël Naïm sait rester fidèle à son univers : en témoigne « She was a boy », son troisième album paru en 2010. À la différence de « New Soul », elle y fait le choix de ne chanter qu’en anglais. La grâce des mélodies, portées par des arrangements sophistiqués, suscite l’enthousiasme de la critique et du public. Le titre « Come home » est choisi pour un clip Nestlé. Preuve supplémentaire de la capacité de la chanteuse à sentir l’air du temps sans rien céder en termes de qualité.

 

 

« Older » : album au ton intimiste

Après cinq années de silence, Yaël Naïrevient avec « Older ». Composée avec son compagnon de vie et de travail David Donatien, cette partition à quatre mains constitue une émouvante introspection autour des joies et des chagrins que l’on traverse avant d’atteindre l’âge adulte.

On y découvre une Yaël Naïm parcourant toute la gamme des sentiments : « Make a Child » est un hymne enjoué à la maternité ; « Meme Iren Song », qui clôt l’album, un blues dédié à sa grand-mère disparue. Le temps d’une berceuse sobrement baptisée « Ima » (« Maman »), la chanteuse renoue avec sa langue maternelle, l’hébreu.

Mais c’est avec le titre « Coward » qu’elle porte l’émotion à son maximum : accompagnée par des chœurs aux envolées lyriques, elle se demande avec entêtement « How did I become a coward ? » (« Quand suis-je devenue lâche ? »). Une façon de se confronter avec lucidité au défi consistant à tenir ensemble succès public et exigence artistique. Avec « Older », Yaël Naïm réussit son pari.

Consulter les dates de la tournée de Yaël Naïm