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PORTRAIT DU MOIS
Portrait de GLATO Kodjo

16 janvier 2019 Carrières
Vue 695 fois

Chaque mois, nous vous présentons le parcours / portrait édifiant de l’Alumni du mois afin de valoriser les diplômés togolais de l'enseignement supérieur français.

Neuvième de la série, Monsieur GLATO Kodjo, Assistant de recherche et d’Enseignement Vacataire au département de botanique de l'Université de Lomé a bien voulu répondre aux différentes questions qui lui ont été posées par notre équipe.

     1.  Présentez-vous en quelques mots 

Je me nomme GLATO Kodjo, Docteur en Physiologie et Biotechnologie Végétales de l’Université de Lomé, Assistant de recherche et d’Enseignement Vacataire, Laboratoire de Physiologie et de Biotechnologie Végétales, département de botanique, Faculté des Sciences, Ancien ATER (Attaché Temporaire d’Enseignement et de Recherche).

      2.  Présentez-nous votre parcours universitaire 

Après une Maîtrise en sciences naturelles, option physiologie et biotechnologie végétales, je me suis inscrit en DEA de biologie de développement option biotechnologie appliquée. J’ai travaillé sur la patate douce (Ipomoea batatas) en utilisant les outils biotechnologiques (culture de tissus) pour une amélioration variétale. J’ai obtenu mon DEA avec mention Bien. Un an après, je me suis inscrit en thèse à l’Université de Lomé. Il s’agit au niveau de la thèse d’utiliser les marqueurs moléculaires pour étudier la structuration de la diversité génétique de la patate douce cultivée en Afrique de l’ouest à partir des accessions du Togo et du Sénégal. La thèse nous a permis de montrer que la patate douce possède une capacité adaptative importante et s’adapte facilement aux conditions climatiques. Ainsi, l’utilisation de la sélection assistée par les marqueurs moléculaires nous a permis d’identifier les variétés adaptées aux climats, ce qui permettra de lutter contre les effets néfastes et les perturbations environnementales sur le rendement des cultures.

Trois financements m’ont permis de finir cette thèse : La bourse du Service de Coopération et d'action culturelle Française, la bourse d’excellence de l’UEMOA et la bourse ARCAD de IRD/France. Ce qui m’a permis de passer de longs séjours en France à l'IRD de Montpellier/France de même qu'à l’Institut Sénégalais de Recherche Agronomique (ISRA), Dakar/Sénégal.

      3.  Quel bilan faites-vous de votre séjour en France ?

La France m’a permis de me familiariser avec le travail de laboratoire surtout les aspects concernant l’utilisation des marqueurs moléculaires (extraction d’ADN, PCR etc.) et l’analyse des données génétiques dans le contexte d’amélioration variétales. J’ai gardé de bons souvenirs de mon laboratoire d’accueil. Surtout que l’UMR (Unité Mixte de Recherche) dans laquelle je me suis retrouvée possède un club des doctorants bien animé. Imaginez le lendemain de mon arrivée au laboratoire, j’ai reçu un mail disant ceci : « Hi Kodjo ! On sait que tu es arrivé de Lomé. Ici c’est la famille des doctorants nous vous invitons demain à la salle des plantes. Bonne arrivée. » Je me suis retrouvé avec une diversité énorme venant de Venezuela, équateur, USA, Colombie, Congo, Centrafrique, Cameroun etc. Alors je me suis vite intégré. Cela me permet de partager les difficultés que je rencontre dans l’avancement de mes activités et de demander souvent de l’aide et des conseils. Sur le plan du coût de la vie et de la gestion financière, j’ai trouvé vraiment juste la méthode du service de logement CROUS, qui selon le montant de votre bourse vous accorde un logement convenable. La vie sociale dans les cités universitaires reste une diversité. Tu peux tomber sur un étudiant qui même à un bonjour ne te répond pas, comme tu peux avoir quelqu’un qui par contre est prêt à t’écouter.

      4.  En quoi votre parcours d’études en France vous a-t-il aidé dans votre vie professionnelle ?

 J’ai gardé des contacts au niveau de mes encadrants directs comme indirects de même qu’avec mes collègues doctorants. Même actuellement, on échange toujours des idées, des projets. Chacun demande d’après la carrière de l’autre etc. Pour des articles auxquels je ne peux pas avoir accès par le biais de l’Université de Lomé, il me suffit de contacter les amis et deux minutes après j’ai l’article dans ma boite de messagerie !!! C’est formidable.

Grâce à ces relations j’ai obtenu un postdoctorat au Centre International de Recherche Agronomique (CIRAD) de Montpellier (France) qui démarre ce 21 Janvier. J’aurai à intégrer l’équipe Intertryp de IRD/CIRAD et à travailler sur le projet « structure de la population de glossine en Ethiopie pour la mise en place d’une stratégie séquentielle d’éradication des glossines dans cette région ».

     5.   Qu’attendez-vous du Réseau France Alumni Togo

Le réseau France Alumni doit jouer un rôle d’information et de conseil aux Togolais désireux de passer une partie de leurs études en France pour qu’ils profitent au maximum de leur séjour. En France comme toute société, il y a « un tout ». Il revient à l’étudiant de savoir ce qu’il cherche et pourquoi il a voyagé. Il peut arriver que votre environnement d’étude ne soit pas ce que vous attendez, alors pas de panique mettez-vous au travail et le reste changera autour de vous. Il faut que le Réseau encourage les jeunes partants à faire face à leur manquement, car le niveau d’études n’est pas le même, le vocabulaire français n’est pas non plus le même, s’ajoute le niveau d’analyse des faits et la culture sociétale. Le Réseau France Alumni Togo doit s’investir davantage dans les partages d’expériences vécues, jouer un rôle important d’échange et d’information surtout au niveau des élèves des classes de terminale qui après le Bac choisissent la France pour leurs études Universitaires. Quitter directement les classes pour les facultés à l’étranger sans expérience dans une faculté togolaise pour s’imprégner de la vie estudiantine, demande d’être informé.

Le réseau France Alumni Togo doit proposer des projets pour cette thématique. Je pense que l’Ambassade de France, le Ministère de l’Enseignement Supérieur et l’Université peuvent nous accompagner dans ce sens.




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