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20e édition des Prix lumières

La presse étrangère récompense le cinéma français

 

Que pense la presse étrangère du cinéma français ? Le 2 février, les correspondants du monde entier rendaient public leur palmarès à l’occasion de la 20e édition des prix Lumières. En vedette, le film « Timbuktu », du cinéaste Abderrahmane Sissako.

 

« Timbuktu », un film politique inspiré de faits réels

prix_lumiere_400Le grand gagnant de la soirée est un film à la croisée de plusieurs cultures : prix du meilleur film et du meilleur réalisateur, « Timbuktu » raconte la vie quotidienne dans la cité malienne éponyme tombée aux mains des islamistes en 2012. C’est le grand réalisateur mauritanien Abderrahmane Sissako qui est à la caméra : dans ce film terrible et émouvant, il s’attache aux espaces de liberté que des gens ordinaires parviennent à se ménager en contexte d’oppression. C’est la clé d’une des scènes les plus poétiques et drôles de l’œuvre : puisque la pratique du football est interdite, des adolescents se mettent à y jouer en mimant le ballon…

Pour soutenir le projet, une productrice française, Sylvie Pialat. Sa collaboration avec Sissako s’avère un pari gagnant : après le prix Lumière, le film vient d’être sélectionné dans la catégorie Films étrangers des Oscar.

 

Une photographie des films français de 2014

La liste des distinctions donne un aperçu de la diversité du cinéma français et de son économie où des films grand public s’alignent aux côtés de productions plus confidentielles.

« Qu’est-ce qu’on a fait au bon Dieu ? », de Philippe de Chauveron, a ainsi reçu le prix du meilleur scénario. La comédie, à laquelle participe l’acteur Christian Clavier, a été un véritable succès du box office : elle a dépassé cet été les 12 millions d’entrées.

Mais le palmarès fait aussi la part belle au cinéma d’auteur : « Les Combattants » de Thomas Cailley ou « Bande de filles » de Céline Sciamma se sont montés sans vedette à l’affiche. Ces deux productions proposent la vision singulière de deux cinéastes parmi les plus doués de leur (jeune) génération. L’un et l’autre mettent en scène des personnages féminins puissants, qui dans un bel élan de liberté s’affranchissent des codes de genre et de classe : Madeleine, l’héroïne des « Combattants », entraîne son amoureux dans un stage de survie militaire. Quant à Céline Sciamma, elle suit les pas de Marieme, une adolescente qui cherche à s’émanciper, quitte à prendre des chemins hasardeux.