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Emploi des cadres en France : une étude de l'APEC optimiste pour 2024

26 avril 2024 Affaires
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« Un très haut niveau d’embauches de cadres mais une dynamique qui se ralentit ». C’est le titre d’une étude prospective de l’APEC (Association pour l'emploi des cadres), publiée début avril, selon laquelle l’emploi des cadres en France, porté par les services à haute valeur ajoutée, et notamment l’informatique, devrait augmenter encore de 2% en 2024. Avec une estimation de 337 000 embauches prévues par les entreprises, les recrutements continueraient à progresser, même si le rythme se ralentit un peu.

L’APEC, organisme paritaire (entreprises/centrales syndicales), a pour objectif d’accompagner, à toutes les étapes-clés du parcours professionnel les cadres et les jeunes diplômés et d’aider les entreprises à trouver les compétences dont elles ont besoin. A cet effet, l’APEC édite de nombreux outils, tels que cette étude sur l’emploi des cadres, réalisée chaque année, qui repose sur une enquête menée auprès d’un échantillon permanent de 8200 entreprises représentatif de la répartition par région, par taille et secteur d’activités des salariés du secteur privé en France métropolitaine, représentant 1,4 million de salariés dont 345 500 cadres.

 

Un nouveau record historique en 2023

 

Commençant par une rétrospective de l’année écoulée, l’étude de l’APEC constate que « le marché de l’emploi cadre est resté porteur en 2023 » et qu’il s’établit « bien au-delà des 300 000 recrutements prévus ». Les entreprises ont ainsi recruté près de 331 000 cadres en 2023 soit une progression de 7 % sur un an, affichant « un nouveau record historique ». Après les forts rebonds enregistrés dans la période post-Covid (+18 % en 2021 et +15 % en 2022), la dynamique de l’emploi cadre a bien retrouvé, l’an dernier, son rythme d’avant crise.

Plus précisément, ce sont les services à forte valeur ajoutée, c’est à dire les activités informatiques, celles de ingénierie-R&D, du conseil, de la banque et de l’assurance, qui sont restés les plus actifs. Mais, ajoute l’APEC, « la bonne surprise est venue de l’industrie » qui affiche un bilan 2023 très positif (+15 %), imputable notamment à un « effet de rattrapage dans l’automobile et l’aéronautique ». En revanche, ajoute l’association, « le commerce et la construction sont à la peine ». L’ensemble des régions françaises ont ainsi profité de cette bonne orientation , avec une mention spéciale pour trois d’entre elles : l’Auvergne-Rhône-Alpes, l’Occitanie et les Pays de la Loire qui montrent les plus fortes progressions.

 

Une progression prévue en 2024 malgré un léger tassement

 

Même si, selon l’APEC, en 2024, la croissance économique « ne s’annonce pas sous les meilleurs auspices avec un contexte géopolitique facteur d’instabilité et un investissement percuté par la forte hausse des taux d’intérêt en 2022 et 2023 », il n’en reste pas moins que, selon les prévisions, le volume du recrutement de cadres progresserait encore légèrement, avec 337 000 embauches envisagées. Selon l’APEC, la dynamique de l’emploi cadre perdrait néanmoins en intensité avec des recrutements qui progresseraient, selon les déclarations des entreprises dans l’enquête, de 2 % en 2024.

Cette hausse présenterait néanmoins des « situations sectorielles contrastées » : les services à forte valeur ajoutée et l’industrie seraient encore orientés à la hausse, mais « la distribution, la construction et certains services comme l’immobilier le seraient beaucoup moins ». Dans le détail, les services à forte valeur ajoutée continueraient à être très actifs, avec près de 190 000 recrutements prévus en 2024 soit une progression de 4 %. De même, les activités informatiques, qui sont de loin le 1er contributeur, progresseraient de 6 % avec 76 200 embauches cadres. L’ingénierie R&D, les activités juridiques, comptables et de conseil, ainsi que la banque-assurance afficheraient également des hausses entre +2 et +4 %. Selon les prévisions de l’APEC, dans ce secteur, seules les activités communication-médias s’inscrirait en baisse (-6 %). Quant à l’industrie, après un « millésime 2023 remarquable » (+15 %), les entreprises industrielles « font preuve d’un optimisme teinté de prudence pour leurs prévisions », bien qu’elles envisagent l’embauche de près de 47 000 cadres soit une progression de 4 %. Dans les autres services, où 60 750 recrutements sont quand même prévus, « le tableau est bien plus contrasté ». L’APEC précise ainsi que certains « tireraient leur épingle du jeu » : la santé et l’action sociale (+3 %), l’hôtellerie- restauration, les loisirs (+2 %), alors que « d’autres devraient réduire sensiblement la voilure ». C’est notamment le cas de l’immobilier qui traverse « une crise historique » (-30 %).

 

Des secteurs et des profils privilégiés

 

Du côté des recrutements, l’APEC souligne que la quasi-totalité du gisement de l’emploi cadre se situera plus particulièrement dans les familles de métiers de l’informatique, des études-R&D et du secteur commercial. Ces trois fonctions, indique l’association, « concentreraient 53 % de l’ensemble des embauches prévues ». Sans surprise, poursuit l’APEC, « les recruteurs continueraient de privilégier les cadres informaticiens, avec 67 650 recrutements attendus ». Le secteur des activités informatiques relève en effet « de nombreux défis liés à la transformation numérique et digitale des entreprises, à la cybersécurité, à l’essor de nouvelles technologies (notamment l’intelligence artificielle et les solutions génératives) ou encore au développement de solutions vers le cloud ».

Les cadres commerciaux représenteraient de leur côté une part importante des recrutements prévus en 2024 (17 %), de même les cadres en études-R&D, avec 52 210 embauches attendues, seraient particulièrement sollicités dans les secteurs des équipements électriques et électroniques, de l’industrie automobile et aéronautique. Concernant les profils, l’étude prospective de l’APEC note qu’en 2024, près de 6 recrutements sur 10 concerneraient des cadres de un à 10 ans d’expérience professionnelle, des profils privilégiés par les recruteurs. Cependant conclut l’APEC, « les jeunes diplômés de moins d’un an d’expérience profiteraient également de la bonne orientation du marché de l’emploi cadre en 2024 ». Près de 54 000 recrutements seraient ainsi attendus (16 % de l’ensemble des embauches), ciblés par les entreprises de la communication-médias (26 %), les activités informatiques et de télécommunication (23 %) et l’ingénierie-R&D (22 %).

 

Pour en savoir plus : 

Consulter l'étude de l'APEC

 




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