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Equipe olympique des réfugiés de Paris 2024 : 37 champions et une médaillée !

16 août 2024 Communauté
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Les Jeux olympiques de Paris 2024 ont accueilli 37 athlètes en compétition au sein de l'équipe olympique des réfugiés, ce qui représente la plus importante délégation de réfugiés jamais constituée. Une forte représentation couronnée par le succès de la boxeuse Cindy Ngamba qui a remporté la première victoire de l'équipe olympique des réfugiés aux JO.

« Un puissant symbole d'espoir et d'inclusion pour les 120 millions de personnes déplacées à travers le monde ». C’est en ces termes que le Comité international olympique, qui a constitué une telle délégation en 2016, saluait la nouvelle équipe olympique des réfugiés qui a pu défiler sous son propre emblème lors de la cérémonie d’ouverture des JO de Paris 2024.

Une délégation de 37 champions

Créée à l’origine pour les Jeux olympiques de Rio 2016, au cours desquels 10 athlètes réfugiés ont marqué l'histoire en concourant pour la première fois sous un drapeau olympique distinct, l'équipe olympique des réfugiés s'est agrandie cette année pour arriver à constituer une délégation de 37 athlètes, soutenue par 15 Comités nationaux olympiques, représentant chacun des pays d’accueil de ces sportifs réfugiés. Autant de champions qui se sont retrouvés en compétition dans une douzaine de sports différents : athlétisme, badminton, boxe, breaking, canoë, cyclisme, judo, tir, natation, taekwondo, haltérophilie et lutte.

« Visage de l'équipe olympique des réfugiés », la Cheffe de mission est Masoomah Ali Zada, cycliste originaire d’Afghanistan et alumna de l’université de Lille. 

 

Parmi les 37 athlètes de la délégation, 4 sont accompagnés et soutenus par le Comité National Sportif et Olympique Français (CNOSF) :

  • Eyeru Gebru (Ethiopie – cyclisme)
  • Farida Abaroge (Ethiopie – Athlétisme)
  • Dorian Keletela (République Démocratique du Congo – Athlétisme)
  • Jamal Valizadeh (Iran – Lutte gréco-romaine)

Une première médaille pour l’équipe des réfugiés

Inscrite aux JO pour la troisième fois, l'équipe olympique des réfugiés du CIO a représenté cette année encore plus de 120 millions de personnes déplacées à travers le monde. Pourtant cette équipe « n’est pas une équipe comme les autres ». Parce que, souligne le CIO, « dans cette équipe, les jeunes déplacés reconstruisent leur vie ». Grâce au sport et à l’esprit olympique, ils retrouvent « un sentiment d’appartenance, développent des compétences de vie et façonnent leur propre avenir ».

 

C’est ce sentiment que porte la boxeuse Cindy Ngamba qui vient de remporter la première victoire pour l'équipe olympique des réfugiés du CIO, devenant ainsi la première athlète réfugiée à remporter une médaille en décrochant une médaille de bronze, malgré sa défaite en demi-finale de l'épreuve de boxe féminine dans la catégorie des 75 kg. Née au Cameroun et d’abord réfugiée en France avec sa famille, c’est au Royaume-Uni qu’elle découvre le sport, le football puis la boxe. En situation irrégulière au Royaume-Uni, elle obtient en 2020 le statut de réfugiée, son orientation sexuelle étant réprimée au Cameroun. Trois fois championne de boxe, mais ne pouvant pas concourir pour le Royaume-Uni du fait de sa situation administrative, Cindy Ngamba contacte alors l’équipe des réfugiés du CIO où elle apprend, le 2 mai dernier, qu’elle est sélectionnée pour les Jeux de Paris ! Comme elle le déclare au journal Le Monde qui lui consacre un beau portrait : « Quand je suis sur le ring, même s’il ne reste que quelques secondes, je ne baisse pas les bras. Quoi qu’il arrive maintenant, je sais que le pire est derrière moi »…

Un soutien financier et logistique pour les athlètes réfugiés

Comme le souligne le Comité olympique, le soutien du CIO à l'équipe olympique des réfugiés « ne se limite pas à la période de deux semaines des Jeux olympiques ». Les athlètes reçoivent en effet, tout au long de l'année, un soutien à la fois financier et logistique pour les aider dans leur qualification aux JO, mais aussi pour mieux s'intégrer dans leur pays d'accueil. 74 athlètes ont ainsi été aidés par le programme de soutien aux athlètes réfugiés au cours du dernier cycle olympique, dont 37 ont été sélectionnés pour l'équipe de Paris 2024. 

Un engagement au long terme, partout dans le monde

Pour développer l’insertion sportive des réfugiés, précise le CIO, 6 millions de dollars ont été investis dans les bourses d’études pour les athlètes réfugiés depuis Rio 2016. Pour être éligibles, les athlètes doivent bien sûr être des « compétiteurs d’élite dans leur sport respectif et être réfugiés dans leur pays d’accueil », reconnus par le HCR, l’agence des Nations Unies pour les réfugiés. Une représentation équilibrée en termes de sport, de genre et de régions est également prise en compte.

 

Mais, précise encore le Comité olympique, le soutien aux réfugiés « s’étend bien au-delà des athlètes d’élite ». Il concerne aujourd’hui les communautés de réfugiés du monde entier, avec des programmes d’aide gérés et mis en œuvre par la Fondation olympique pour les réfugiés (ORF), créée en collaboration avec le HCR. Ces différents programmes confirment un engagement commun « en faveur de la protection, du développement et de l’autonomie des enfants et des jeunes en situation de vulnérabilité par le biais du sport ». Ce sont ainsi 132 600 jeunes qui ont participé au programme ORF dans 11 pays et sur cinq continents.




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