Des échanges féconds entre chercheurs internationaux
Bettina Frederking est ingénieure d’études à l’université Paris I : elle est en charge de l’édition des Archives parlementaires de la Révolution française. Une période historique dont l’étude s’est enrichie du regard de chercheurs internationaux.
Comment en êtes-vous venue à travailler sur la Révolution ?
Tout en achevant un cursus à Fribourg, je suis venue en France pour mon DEA : il portait sur la Restauration, cette période comprise entre la chute de Napoléon, en 1814, et la révolution des Trois Glorieuses en 1830. En 2011, j’ai été recrutée à l’Institut historique de la Révolution française (IHRF) de l’université Paris 1. Nous éditons et mettons en ligne les archives parlementaires, c’est-à-dire les débats qui se sont tenus au Parlement de 1787 à 1799. Cette publication a lieu alors que l’historiographie sur le sujet est en pleine évolution : l’analyse de la Révolution française s’est nourrie depuis plusieurs années d’échanges féconds entre les chercheurs français et internationaux.
Les chercheurs internationaux ont renouvelé le regard sur le sujet ?
Le renouvellement naît surtout d’un dialogue entre des traditions culturelles et scientifiques différentes. Dans le cas de la Révolution française, c’est d’autant plus passionnant qu’on touche à des éléments d’identité très forts pour les Français. On replace cette période fondatrice pour l’histoire hexagonale dans un cadre géographique plus vaste. On l’examine à côté d’autres révolutions qui se sont déroulées à la même époque, comme la Révolution américaine par exemple.