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Glória Jaime, doctorante à Montpellier

Pouvez-vous présenter ?

Je suis originaire de Beira et j’ai 25 ans. Je suis titulaire d’une « licenciatura » en relations internationales et diplomatie de l’Institut supérieur des relations internationales de Maputo ainsi que d’un master en économie du développement, parcours gouvernance des organisations pour le développement international, de l’Université Grenoble Alpes (France).

Aujourd’hui, je réalise ma 2e année de thèse doctorale à Montpellier, dans le sud de la France, sur le processus de globalisation des enjeux sanitaires (l'antibiorésistance) et ses conséquences dans les pays en développement, notamment au Mozambique.

Pourquoi avoir choisi d'étudier en France ?

J’ai souhaité internationaliser mon parcours en France pour la qualité des études, la reconnaissance de ses diplômes et ma passion de la langue française. J’ai commencé à apprendre le français à l'école secondaire Samora Machel à Beira et j’ai poursuivi en « licenciatura ». Ma première mise en pratique de la langue s’est déroulée pendant ma 3e année de « licenciatura » : j’ai passé un mois à Rouen (ville dans le nord-ouest de la France) pour un séjour linguistique et séjourné dans une famille d’accueil.

Que retenez-vous de votre expérience ?

 J’ai approfondi mes connaissances linguistiques, académiques dans la recherche scientifique et sociales grâce à la richesse culturelle de la vie étudiante. La principale différence en France est liée à la disponibilité et l’accès aux informations (livres, articles, etc.) ainsi qu’aux nouvelles technologies menant à la recherche scientifique.

 Je suis arrivée en France sans imaginer ce qui m’attendait. Quand je suis arrivée à Grenoble, les cours de master ont démarré. J’ai eu un peu de mal avec les démarches administratives que j’ai dû réaliser en parallèle (ex : ouvrir un compte bancaire).

 J’étais logée dans une résidence universitaire, l’intégration a été plutôt facile parce que j’ai eu des amis à l’université. Dans mon master, il y avait plus de Français que d’étudiants internationaux. Les Français et les personnes de l’université m’ont beaucoup aidée.

Qu’avez-vous apporté du Mozambique en France ?

 J’ai apporté un petit drapeau national, un porte-stylo en bois, de la capulana et de la farine de maïs pour faire de la xima.

 Comment est-ce que l'expérience vous a influencée ?

 Professionnellement, cette expérience m’a permis de prendre avec rigueur la recherche scientifique et développer les compétences nécessaire à mon insertion professionnelle. Personnellement, j’ai mis en avant mes racines et ma culture mozambicaine, découvert la diversité culturelle française, développé mes compétences, touché mes limites, pris confiance en moi et je m’émancipe à chaque lever de soleil.

Que diriez-vous à des Mozambicains intéressés par une mobilité en France ?

 Je les encouragerais à se lancer, l’enseignement supérieur français est de bonne qualité. Ce n’est pas une bataille difficile, il faut simplement définir ses objectifs. Si vous maîtrisez déjà bien le français à l’arrivée, ce sera plus facile de vous adapter. J’ai appris à valoriser les échanges culturels en échangeant avec des personnes de nationalités différentes.

Quels sont vos projets à la fin de votre doctorat ?

Mon objectif est de rentrer au Mozambique pour mettre en application mes connaissances et poursuivre la recherche scientifique selon les opportunités qui se présenteront, dans le secteur public, dans une université ou dans une organisation internationale.