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Mateus Silvério, professeur à l'Academie des sciences policieres

 

Pouvez-vous présenter ?

Je m’appelle Mateus Silvério, je suis originaire de Pemba, j’y ai vécu jusqu’à la 8e classe de l’enseignement secondaire et suis ensuite venu vivre à Maputo avec mon frère. Je suis diplômé d’une « licenciatura » en enseignement du français de l’Universidade Pedagógica et d’un master en ingénierie de la formation et enseignement de l’Université de Nantes en France.   

Pourquoi avez-vous choisi d'étudier en France ?

En 2014, j’avais 31 ans, j’étais enseignant de français dans un lycée de Maputo et j’avais un contrat de deux ans à l’Académie des sciences policières à Maputo. J’ai décidé de postuler aux bourses du gouvernement français pour compléter ma formation universitaire et acquérir des compétences pour l’enseignement du français sur objectifs spécifiques pour la police. Ma candidature a été retenue. Je suis allé étudier à Nantes, j’y ai suivi une formation semi-présentielle sur les 2 années de master.

Que retenez-vous de votre expérience en France ?

Je retiens l'humanisation du système éducatif et la mise en valeur de l'interculturel. Nous étions au total 5 étudiants mozambicains à partir en France. Ça a été un moment de partage scientifique et culturel avec les autres collègues du master, travaillant dans des pays différents.

Je n’ai pas été choqué en arrivant à Nantes, j’étais conscient de trouver des différences avec le Mozambique, il s’agit de cultures distinctes. J’étais déjà professeur de français langue étrangère, j’étais muni de compétences langagière accompagnées de connaissances interculturelles. J’ai simplement trouvé que nous, les Mozambicains, avons un contact plus direct.

 Gare ferroviaire de Nantes.              Campus universitaire de Nantes    

Qu’avez-vous apporté du Mozambique en France ?

J’ai apporté du lifetti dans mes valises. C’est une spécialité mozambicaine à base de grains de maïs et de cacahuètes grillés et pilés, mélangés avec un peu de sel et de sucre, qui forment une pâte. J’en ai partagé à mon arrivée avec une collègue espagnole de mon master.

Comment est-ce que l'expérience en France vous a influencé personnellement et professionnellement ?

J’ai senti un changement considérable, mon travail a gagné en rigueur. Au niveau personnel, je perçois les échanges quotidiens différemment. Je suis toujours en contact avec les anciens collègues via notre groupe Facebook, certains travaillent au Maroc, dans des pays francophones d’Afrique, au Canada ou encore en Chine.

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Que diriez-vous à des Mozambicains intéressés par l’expérience en France ?

 Je conseillerai aux étudiants de partir s’ils en ont l’opportunité. Mon expérience en France a été magnifique grâce à la qualité de l’enseignement, des services et la facilité d’accès aux ressources bibliographiques et à l’hébergement.

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Logo AMPF

 Mateus Silvério est trésorier de l’Association mozambicaine des professeurs de français (AMPF) qui œuvre au développement des liens entre enseignants de français mozambicains et la mise en œuvre de projets pour la diffusion du français.

Plus d’informations ici : https://mz.ambafrance.org/L-Association-Mozambicaine-des-Professeurs-de-Francais-AMPF